Artiste autodidacte, Sylvie Bublex vit et travaille à Nantes (France).
Après de longues études elle débute une carrière professionnelle semée d’embûches et de renoncements… mais un accident lui fait définitivement prendre conscience qu’elle se trompe de chemin.
Elle trouve alors sa planche de salut dans une création sans tabou, ni dogme, ni frontière, ou désir de plaire.
La particularité de son travail instinctif réside dans la pluralité des techniques, des supports et des matériaux employés, mais aussi dans son imagination vagabonde et débridée.
Mélange de douceur, de radicalité et de cynisme, elle modèle, taille, moule, assemble, peint… aussi bien de l’argile, du papier mâché, du plâtre, de la résine que du bois, des métaux rouillés, des objets anciens ou encore de la corde, du tissu, des feuilles, des plumes… récupérés au gré de son chemin et de son inspiration.
Son travail bien singulier dresse un état des bruits du monde, de sa cacophonie et de sa folie. Il réagit au spectacle de la modernité et nous conte la fragilité de nos certitudes et de nos vies. Il nous invite à un voyage imaginaire où le pire côtoie le meilleur, le merveilleux devient inquiétant et où la plus profonde noirceur nous éclaire.
Des créatures fantastiques, mi-hommes mi-animales, mi-anges mi-démons nous questionnent sur notre part d’animalité mais également sur nos origines et les blessures de nos âmes. Comme si nous étions tous des animaux blessés, pétris de vanité et d’orgueil, enfermés dans un gigantesque parc où chacun solitaire lutte sauvagement pour sa survie dans un monde à l’agonie.
La vie et la mort se mêlent dans l’allégresse d’une danse macabre avec humour et fantaisie.
L’artiste poursuit son travail et nous invite à la réflexion sur le destin de ce monde malade d’une complexité inouïe.