Michèle Vaucelle est née à Vannes dans le Morbihan et vit en Touraine depuis 1992. Elle écrit depuis longtemps des poèmes et si la peinture prend aujourd’hui souvent le dessus « écrire et peindre ne sont pas nécessairement séparables dans sa démarche, et les relations évidentes qui s’instituent entre ces deux pratiques, quand on considère l’ensemble de son travail, permettent de voir que le peintre s’efforce de mettre en images les éclats de vie intérieure que propulsaient ses mots, tandis que le poète se tient, lui, dans le retrait, mais continue de lui dicter les lignes de force et les obsessions qui s’expriment dans ses peintures. Michèle Vaucelle est sans nul doute héritière de l’expressionnisme dans l’esprit et les intentions qu’elle met en œuvre, comme dans sa façon de travailler. Ce qui fait son champ d’expérience et fonde sa démarche, c’est le découvrement, l’entreprise de mise à nu de l’animal humain. Les paysages, quand à eux, sont réduits à l’évocation de leurs trois niveaux : la terre et le ciel entre lesquels s’éploie un espace sans perspectives qui ouvre sur un horizon sur lequel le regard bute vite. Nulle figure humaine n’y ait représentée.Aussi, non seulement les êtres, mais la terre qui apparais- sent dans les peintures de Michèle Vaucelle, sont-ils enveloppés d’un mystère d’absence. Mais entre présence et absences, des passeurs circulent, ce sont les arbres. Ils nous suggèrent qu’aucune frontière n’est infranchissable, fût-elle celle des jours sombres qui menace le monde, car là où l’arbre ressurgit, comme là où persiste la figure de l’homme, il y a encore quelque chance pour l’espérance. »