Jean Marc Emmanuel GAILLARD peint la nature. C’est pour lui une respiration, un mouvement constant entre le regard qu’il porte et sa restitution. Il vit à la campagne, entre les étangs de Bresse et cette rivière sauvage qu’est le Doubs. Les longues heures de déambulation entre les franges de saules et les roseaux, le chant et les silences de la rivière, les couleurs changeantes et furtives des reflets nourrissent son inspiration.
Une approche trompeusement paisible, qui camoufle en fait un hyperactif. C’est en quasi-professionnel qu’il célèbre en cuisine la gastronomie bressanne et bourguignonne. C’est en passionné qu’il aligne les poèmes pour compléter ce que les couleurs des tableaux n’expriment pas totalement. Et c’est en expert qu’il élabore et réalise pour ses partenaires culturels des prestations de muséo-scénographie. Au travers de ces interventions multiples comme de sa peinture, l’artiste crée toujours pour que le plaisir prenne le pas.
Ses années passées comme étudiant à l’école des Beaux-Arts de Besançon, axées sur les courants conceptuels, ne répondaient certainement pas à cette aspiration. C’est pourquoi à l’époque il préféra délibérément les interrompre pour amorcer un tour de France autour des métiers du bois.
Fidèle à cette sensibilité, sa peinture est volontairement classique. Elle s’appuie selon les cas sur deux techniques : la gouache au rendu mat et au séchage rapide, ou l’huile au séchage lent, dont les superpositions permettent des teintes complexes. Pour autant l’ensemble de ses oeuvres reflète un univers homogène, reconnaissable à la palette subtile des couleurs.
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